23 août 2013: Visite de la Centrale Hydro-électrique de Bollène
Je tiens à remercier la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) son personnel et l'Office de Tourisme de BOLLENE pour l'accueil qui nous a été réservé lors de la visite de la Centrale Hydraulique.de Donzère-Mondragon.
Nous devions être 24 membres pour cette visite, mais des défections de dernière minute ont fait que nous n'étions en fait moins nombreux.
Nous devions être 24 membres pour cette visite, mais des défections de dernière minute ont fait que nous n'étions en fait moins nombreux.
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Un peu d'histoire:
La reconstruction du pays bat son plein, mais aussi sa modernisation. Le plan Monnet dont il est question dans le reportage est la première étape de la planification "à la française", dont Jean Monnet est l'initiateur et qui, grâce à l'argent américain donné dans le cadre du Plan Marshall - dont il est aussi question - doit permettre d'équiper le pays, de développer ses ressources énergétiques et son industrie. L'équipement hydro-électrique du Rhône va profiter de cette manne. En dépit des difficultés du moment (salaires bas, inflation forte, graves problèmes de logement, etc.), l'avenir paraît ouvert et le ton du commentaire est significatif des espérances de l'époque.
L'aménagement du Rhône a commencé dans l'Entre-deux-Guerres, assez lentement il est vrai. Confié à une société mixte, la Compagnie nationale du Rhône (CNR), il a débuté en aval de la frontière suisse par la construction du barrage de Génissiat qui ne s'est terminée qu'en 1948. Il s'agit non seulement de fournir de l'électricité, mais aussi de régulariser le fleuve pour en permettre la navigation et l'irrigation des plaines voisines. La construction du barrage de Donzère-Mondragon est au coeur de la deuxième étape de cet aménagement, celle du "Tiers central". Le chantier, commencé en octobre 1947, est devenu gigantesque. C'est l'un des plus grands du monde (et non "le" plus grand), et certainement le plus important d'Europe à cette époque. Il s'agit de construire un canal de dérivation plus large que le canal de Suez de l'époque et long de 28 km, détournant une partie du cours du fleuve entre Donzère dans la Drôme et Mondragon au nord du Vaucluse. Sur ce canal, est édifiée une centrale "au fil de l'eau" qui portera le nom du physicien André Blondel et dont les six turbines produiront 2 000 Gigawatts/heures/an. Cette centrale, construite sur les plans de l'architecte Théo Sardnal, sera inaugurée par le président de la République Vincent Auriol la 4 juillet 1952, mais le chantier ne sera clos qu'en octobre 1953. Huit cités ouvrières sont construites pour les ouvriers du chantier dans les communes des alentours. La petite ville de Bollène, où est implantée la centrale, voit naître un quartier nouveau à Bollène-Écluse (du nom de l'écluse qui jouxte la centrale) et sa population qui était de 5 200 habitants en 1948 a grimpé à 15 000 trois ans plus tard.
Donzère-Mondragon va servir de modèle pour les aménagements qui se succèderont par la suite, d'abord dans son prolongement, dans le "Tiers central" (de Montélimar à Bourg-les-Valence), puis dans le "Tiers amont", entre Lyon et Valence, enfin dans le "Tiers aval", le Bas-Rhône provençal et gardois, à partir de la construction de la retenue de Vallabrègue (en 1965) jusqu'à celle de l'usine de Saint-Chamas avec laquelle se termine l'aménagement d'un fleuve devenu un " escalier " de barrages et le principal gisement hydro-électrique français.
Jean-Marie Guillon
La reconstruction du pays bat son plein, mais aussi sa modernisation. Le plan Monnet dont il est question dans le reportage est la première étape de la planification "à la française", dont Jean Monnet est l'initiateur et qui, grâce à l'argent américain donné dans le cadre du Plan Marshall - dont il est aussi question - doit permettre d'équiper le pays, de développer ses ressources énergétiques et son industrie. L'équipement hydro-électrique du Rhône va profiter de cette manne. En dépit des difficultés du moment (salaires bas, inflation forte, graves problèmes de logement, etc.), l'avenir paraît ouvert et le ton du commentaire est significatif des espérances de l'époque.
L'aménagement du Rhône a commencé dans l'Entre-deux-Guerres, assez lentement il est vrai. Confié à une société mixte, la Compagnie nationale du Rhône (CNR), il a débuté en aval de la frontière suisse par la construction du barrage de Génissiat qui ne s'est terminée qu'en 1948. Il s'agit non seulement de fournir de l'électricité, mais aussi de régulariser le fleuve pour en permettre la navigation et l'irrigation des plaines voisines. La construction du barrage de Donzère-Mondragon est au coeur de la deuxième étape de cet aménagement, celle du "Tiers central". Le chantier, commencé en octobre 1947, est devenu gigantesque. C'est l'un des plus grands du monde (et non "le" plus grand), et certainement le plus important d'Europe à cette époque. Il s'agit de construire un canal de dérivation plus large que le canal de Suez de l'époque et long de 28 km, détournant une partie du cours du fleuve entre Donzère dans la Drôme et Mondragon au nord du Vaucluse. Sur ce canal, est édifiée une centrale "au fil de l'eau" qui portera le nom du physicien André Blondel et dont les six turbines produiront 2 000 Gigawatts/heures/an. Cette centrale, construite sur les plans de l'architecte Théo Sardnal, sera inaugurée par le président de la République Vincent Auriol la 4 juillet 1952, mais le chantier ne sera clos qu'en octobre 1953. Huit cités ouvrières sont construites pour les ouvriers du chantier dans les communes des alentours. La petite ville de Bollène, où est implantée la centrale, voit naître un quartier nouveau à Bollène-Écluse (du nom de l'écluse qui jouxte la centrale) et sa population qui était de 5 200 habitants en 1948 a grimpé à 15 000 trois ans plus tard.
Donzère-Mondragon va servir de modèle pour les aménagements qui se succèderont par la suite, d'abord dans son prolongement, dans le "Tiers central" (de Montélimar à Bourg-les-Valence), puis dans le "Tiers amont", entre Lyon et Valence, enfin dans le "Tiers aval", le Bas-Rhône provençal et gardois, à partir de la construction de la retenue de Vallabrègue (en 1965) jusqu'à celle de l'usine de Saint-Chamas avec laquelle se termine l'aménagement d'un fleuve devenu un " escalier " de barrages et le principal gisement hydro-électrique français.
Jean-Marie Guillon
Voici l'écluse vide pour effectuer des travaux sur le "portes amont et aval".